Rupture du ligament croisé antérieur

Pathologie du genou

Qu’est-ce que rupture du ligament croisé antérieur du genou ?

Dr Michel MARTIN, chirurgie orthopédique Bordeaux

Le ligament croisé antérieur est un élément important de la stabilité du genou. Il est inséré dans l’échancrure du genou, à la partie interne du condyle fémoral latéral puis se dirige obliquement en bas et en avant sur la région des épines tibiales.

Sa direction lui permet de limiter les mouvements du tibia vers l’avant mais aussi il contrôle les rotations du plateau tibial.

Les accidents sportifs sont générateurs d’entorse grave, environ 25% des lésions en sport concernent le genou.

Chirurgien orthopédiste spécialiste du genou à Bordeaux

En savoir plus sur la rupture du ligament croisé antérieur du genou

Le mécanisme de l’entorse

  • Souvent en flexion avec une rotation au delà des capacités du genou, pied bloqué
  • En cas d’hyperextension, lors d’un shoot dans le vide
  • Choc direct contre un joueur

Comment reconnaître l’entorse grave du genou ?

  • Douleur vive
  • Craquement audible
  • Impotence et reprise de l’activité impossible
  • Le genou gonfle rapidement dans les heures suivantes, la rotule semble « flotter » sur un liquide et le contrôle du genou est compromis.

 

Les lésions associées

Le genou est une articulation fonctionnant en charge, il porte le poids avec des contraintes en flexion et un degré de liberté importantes.

– Les ménisques constituent deux « cuvettes » qui améliorent le contact entre le fémur et le tibia.

Ces formations fibrocartilagineuses, indépendantes des os, sont intimement liées aux ligaments croisés et à la capsule qui assure l’étanchéité de l’articulation.

-> Photo des ménisques vue de dessus, en haut de la photo se situe l’arrière du genou :

En avant entre les ménisques zone d’insertion du ligament croisé antérieurEn periphérie en foncé, cette membrane constitue la capsule.

Les lésions méniscales secondaires à une entorse grave sont fréquentes et doivent être détectées par IRM ou l’examen clinique.

– Les ligaments latéraux

Ils sont moins fréquemment atteints dans l’entorse grave, leur rupture complète constitue un tableau clinique particulier de lésions multiligamentaires secondaires à une luxation de genou, aux conséquences bien différentes, elles sont relatées dans le volet correspondant.

– Les contusions osseuses et lésions du cartilage

Fréquemment traduites par des douleurs chroniques, elles se retrouvent à l’IRM sous forme d’un œdème intra osseux, d’un point d’impact sur la zone de contact du tibia ou du fémur.

Diagnostic clinique

Manœuvre de Lachman- Trillat (recherche du tiroir)

Le genou fléchi à 20° le tibia est attiré vers l’avant il semble «flotter» comparativement au coté sain.

Aucun ressenti « d’arrêt dur » signe de la rupture du ligament croisé antérieur.

Le patient ressent une instabilité lors de la marche, des hésitations dans les escaliers, le genou semble se « déboiter », signe de minimes subluxations du plateau tibial. Ces impressions désagréables sont reproduites par la manœuvre du ressaut de Dejour.

Diagnostic radiologique

 

->Radiographie de profil du genou, le tibia attirée vers l’avant en « position de tiroir antérieur », traduit par le décalage des deux traits jaunes en arrière du tibia et du fémur.

 

 

 

-> IRM coupe sagittale, le ligament croisé antérieur entre le fémur et le tibia est distendu, peu homogène.

Immobilisation et rééducation

3 premières semaines

  • Appui partiel avec béquilles et attelle
  • Lutte contre la raideur, kinésithérapie douce -contacter un chirurgien orthopédiste

Ensuite

  • Récupération fonctionnelle centrée par le musculaire des stabilisateurs actifs du genou (quadriceps, ischio-jambiers, biceps fémoral)

Evolution des ruptures du ligament croisé antérieur (LCA)

Le LCA ne cicatrise pas, sa rupture entraine une section de son l’artériole et c’est pourquoi on retrouve du sang dans le genou juste après l’entorse. Il nécrose donc progressivement.

Les lésions associées peuvent guérir mais l’instabilité résiduelle peut en créer de nouvelles car les mouvements anormaux contraignent fortement les ménisques qui se fissurent au bout de quelques années. Les genoux instables évoluent plus rapidement vers l’arthrose, au delà de 40 ans.

Quand faut il opérer ?

La ligamentoplastie par arthroscopie est la procédure principale mais il ne faut pas oublier les lésions méniscales qui doivent être suturées autant que possible.

1 : Lésion méniscale grave + LCA = intervention rapprochée

2 : LCA + instabilité = intervention programmée 

3 : LCA + sport pivot régulier = intervention à planifier

4 : LCA + stabilité retrouvée + vie sédentaire = à surveiller

 

Chaque année, environ 50000 ligamentoplasties du LCA sont pratiquées en France, avec des résultats souvent favorables. La récupération fonctionnelle dépend des lésions associées (cartilage, ménisques) qui aggravent le pronostic au long cours. C’est pourquoi il est souvent conseillé de suivre les conseils de l’entourage médical et d’adapter la pratique sportive dans le but d’une économie articulaire.

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