Ligamentoplastie du ligament croisé antérieur « DIDT »

Pathologie du genou

Qu’est-ce que la ligamentoplastie du ligament croisé antérieur ?

Docteur Martin, chirurgien orthopédiste à Bordeaux

Le principe consiste à remplacer le ligament rompu par une « plastie » au dépend de deux tendons ischio-jambiers prélevés dans la partie haute de la jambe, sur le site médial, de la « patte d’oie ».

Le prélèvement de deux tendons celui du muscle « demi tendineux » et « droit interne », permet d’obtenir un transplant de calibre suffisant tout en épargnant d’autres zones de prélèvement possibles dans ce contexte. L’anatomie de l’appareil extenseur et sa fonction stabilisatrice sont ainsi préservées.

Chirurgien orthopédiste à Bordeaux

En savoir plus sur la ligamentoplastie du ligament croisé antérieur par technique DIDT

Intervention et séjour en chirurgie orthopedique

Intervention par ARTHROSCOPIE (caméra) et 3 petites incisions. Le transplant est maintenu en place par deux vis d’interférence en acide polylactique lentement résorbable, en pression dans les 2 tunnels.
La fixation biologique définitive sera obtenue par la cicatrisation du transplant au niveau du cartilage du fémur et du tibia : un « nouveau fibrocartilage » permet d’assurer l’ancrage.

Schemas de la Technique DIDT - fixation par vis

Lutte contre la douleur

Protocole appliqué par les anesthésistes avec relais par comprimés dès la sortie.

Sortie à domicile

Après un lever quelques heures après l’intervention, le patient marche avec l’ATTELLE et peut plier modérément le genou, le retour à domicile est possible si les antalgiques par voie orale sont suffisants. Une attelle est à porter pour marcher avec les CANNES anglaises. Les quitter n’est pas le but principal les premiers jours, par contre il faut un bon renfort musculaire sur un genou déjà affaibli par le traumatisme.

Un protocole de KINESITHERAPIE est délivré avec des ordonnances de soins à domicile (pansements, anticoagulants en prévention d’une phlébite 3 semaines). Il faut PLANIFIER SA SORTIE pour avoir les paramédicaux disponibles dès le lendemain. L’idéal est d’être rééduqué par un professionnel qui a pris en charge l’entorse grave au départ, des liens sont créés et le courant passe bien.

Kinésithérapie

La kinésithérapie constitue la moitié du traitement et vous aidera à progresser et récupérer une fonction du genou compatible avec la vie quotidienne. La première phase dure deux mois. Des séances de renfort et de « réathlétisation » peuvent être proposées à certains sportifs.

Reprise des activités sportives

Le chirurgien revoit le patient à 3 semaines de l’intervention pour s’assurer le la bonne cicatrisation, de la flexion du genou. A deux mois une autre consultation permet d’évaluer la reprise professionnelle en fonction de l’environnement. Les professions sédentaires (bureau, déplacements en véhicule) permettent une reprise à un mois à condition que le rythme de la rééducation ne soit pas perturbée. Ensuite le suivi est adapté à la demande sportive.

  • A 4 mois : le vélo et la natation sont autorisés.
  • A 6 mois : la course sur terrain plat en fractionnés
  • A 9 mois : reprise des entrainements en sport collectif si l’état du genou est compatible (lésions du cartilage etc…), pour la compétition il est nécessaire d’avoir récupéré toutes ses capacités (en moyenne 1 an)

Il existe des consultations spécifiques en kinésithérapie, assistées d’enregistrements sur ERGOMETRE

-données chiffrées comparatives au coté sain sur la puissance récupérée
-calcul du score de stabilité et du risque à reprendre la compétition
Cette demande peut être faite auprès du chirurgien qui oriente vers les professionnels concernés.

Pronostic à long terme

La réparation d’une rupture isolée du LCA (le cas le plus simple) donne en général de bons résultats, environ 2/3 des patients retrouvent un bon niveau sportif.
Par contre, quel que soit la technique de ligamentoplastie utilisée, plus les lésions méniscales et cartilagineuses sont étendues au moment de l’entorse grave plus la fonction du genou risque de s’altérer.

Il faut alors respecter une « économie articulaire » en choisissant des sports moins exigeants, en évitant les sports collectifs, les sports « pivot-contact » comme les arts martiaux mais aussi le squash et le tennis à haut niveau. Le ski reste un sport risqué car une nouvelle chute peut rompre le transplant du genou opéré : le port d’une genouillère de protection et le choix de descentes moins difficiles sont préconisées.

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